L’araignée

Son travail, elle l’a toujours bien fait, quitte à expulser des gamins qui avaient menti. Elle l’a très bien fait, peut-être trop bien même. Surtout quand elle a rencontré S, l’un de ses trop nombreux dossiers, un adolescent soninké pour qui elle s’est prise d’une grande affection. Alors elle a voulu changer le système de l’intérieur. Elle travaille toujours dans l’Aide Sociale à L’Enfance, mais plus avec les mineurs étrangers. On préfère ça, qu’elle ne le fasse plus. 

Pendant l’écriture de son spectacle, Charlotte Lagrange a recueilli les récits de tous les acteurs du système administratif d’accueil : éducateurs, avocats, juristes, attachés parlementaires et référents de l’ASE. Tant bien que mal, ils parviennent à s’orienter dans une toile d’araignée bureaucratique où les sigles sont la langue officielle et où l’absurdité apparaît comme la seule logique. 

→ Le spectacle sera suivi d'une rencontre organisée par la Cimade sur le sujet de la complexité de l'accueil des mineurs non accompagnés en France.

→ Revue de presse

Avec une justesse remarquable, elle trace le portrait d’une femme à bout et qui craque. Télérama, Joëlle Gayot

Sur la scène, Emmanuelle Lafon donne corps à ce personnage comme un coup de poing. L’Humanité, Gérald Rossi

Porté par la comédienne Emmanuelle Lafon, L’Araignée emporte par la qualité de son texte, par sa langue affûtée et sa richesse dramaturgique. Scèneweb, Caroline Chatelet

Comment dire que c’était elle et uniquement elle que Charlotte Lagrange devait choisir pour monter son texte parfait, à l’écriture comme un témoignage, vif et sincère, empreint d’un rythme qui autorise le rire dans le pire. Toute la culture, Amélie Blaustein Niddam