d'Édith Amsellem
Espèces d’espaces, de Georges Perec
Pourquoi ce livre ?
Parce qu’il nous invite à faire des cercles concentriques de l’intérieur vers l’extérieur.
Un mot ou une phrase ?
La page, le lit, la chambre, l’appartement, l’immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le pays, l’Europe, le monde, l’espace.
Une image ?
La vue qu’on a du hublot lorsque l’avion décolle et prend de la hauteur.
Une sensation ?
Vertige de l’infiniment petit et de l’infiniment grand.
de Julie Bertin
L'Homme atlantique, de Marguerite Duras
Pourquoi ce livre ?
Je l'ai lu un été et depuis, il ne me quitte plus.
Un mot ou une phrase ?
"On dit que le plein été s'annonce, c'est possible."
Une image ?
Une grande étendue d'eau calme au soleil.
Une sensation ?
L'eau salée qui sèche sur les lèvres.
de Christian Lalos
Un gentleman à Moscou, d'Amor Towles
Pourquoi ce livre ?
Ironie du sort ? Quelques semaines avant ce confinement imposé, j'ai lu ce roman narrant les aventures d'un aristocrate russe condamné par un tribunal bolchévique à vivre en résidence surveiller dans un luxueux hôtel de Moscou, sans possibilité de sortie. Ces jours-ci, je pense souvent à ce récit en forme de fantaisie littéraire, fort du plaisir de découvrir les mystères et les aventures que recèlent un espace contraint et d'explorer nos géographies intérieures bien plus vastes qu'un lieu délimité par quatre murs.
Un mot ou une phrase ?
Ah, où est notre but, à présent ?
Une image ?
Une maison plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur
Une sensation ?
La sensation qu'un lieu ou un monument peut s'imprimer dans votre mémoire, influer sur vos sentiments, et même changer votre vie.
de Stéphan Pastor
Kafka sur le rivage, de Haruki Murakami
Pourquoi ce livre ?
Il m'a été offert par une amie chère à mon coeur il y a quelques années, et son impression reste ancrée en moi.
Un mot ou une phrase ?
Une image ?
Un abandon dans des univers croisés, réalités parallèles, la lecture glisse vers un état de conscience modifié, les limites floutées, les morts et les vivants, le passé et le non avenu, le beau et le cruel, le regard de mon chat Gork.
Une sensation ?
Chaleur sourde, étendue des pensées, sombre délicatesse, brise sur les herbes hautes.
de Camille Régnier-Villard
Croire aux fauves, de Nastassja Martin
Pourquoi ce livre ?
Pour mesurer la force du moindre battement de coeur et explorer au-delà de l'imaginable.
Un mot ou une phrase ?
"Tu écris sur l'ours, sur toi, ou sur nous ?"
Une image ?
Les paysages sauvages du Kamchakta, jamais vu en vrais, ni en images. Vus en livre.
Une sensation ?
Une courbature, qui dévoile des muscles jusqu'alors inconnus.
de Frédéric Schulz-Richard
Histoire de ma vie, de Casanova
Pourquoi ce livre ?
Un mot ou une phrase ?
"Ah ! Ma chère mère! m'écriai-je ; qu'est-ce que cela? Les arbres marchent. (...) C'est la barque qui marche, et non pas les arbres. Habille-toi."
Une image ?
Tourbillonne.
Une sensation ?
Le temps qui passe sur la peau comme sur l'écorce des arbres.
de Corinne Marion
L'Archipel d'une autre vie, d'Andreï Makine
Pourquoi :
Le récit nous entraine au fin fond de la Taïga et on se surprend à courir dans la nature sauvage, à plonger dans les torrents et arriver au bord de la mer d'Okhorsk à attendre d'apercevoir les lueurs des 3 feux dans la nuit...
Une phrase :
Une autre vie est possible "Je n'aurais jamais cru que l'Homme avait besoin de si peu".
Une image :
Une nature puissante, froide et préservée.
Une sensation :
Les craquements des pas sur la neige...
de Geoffrey Coppini
Lust, de Elfriede Jelinek
Pourquoi ce livre ?
Parce que les mots peuvent être plus violents que les coups.
Un mot ou une phrase ?
Une image ?
Regarder un quartier pavillonnaire, Marianne Faithfull dans les oreilles, sublime suspens.
Une sensation ?
Âpre et vertigineux.
de Christine Suc-Rouxel
Ni poète ni animal, d'Irina Teodorescu
Pourquoi ce livre ?
Par goût pour la littérature des pays qui se trouvaient autrefois derrière le Rideau de fer et dont on ignorait, à l’Ouest, la richesse et la diversité. En l’occurrence Irina Teodorescu écrit en français, mais elle est d’origine roumaine.
Un mot ou une phrase ?
Une image ?
Des cigognes gelées sur pied sur un lac roumain .
Une sensation ?
D’un côté un froid glaçant, de l’autre un éblouissement.
de Marianne Houspie
Indiens en bleu de travail, de Jaime de Angulo
Pourquoi ce livre :
Parce que c’est mon premier livre acheté depuis le confinement, attention, dans ma librairie de quartier (qui vient tout juste de ré-ouvrir, partiellement ) et ça fait du bien !
Parce que c’est un récit lumineux, tendre et terriblement drôle. Un monde est en train de disparaitre.
Dans ce court livre, Jaime de Angulo part dans les années 20 sur les haut-plateaux désertiques du nord-est de la Californie retrouver ses amis indiens les Pit Rivers « l’une des tribus les plus primitives, culturellement au niveau de l’Age de Pierre pour apprendre leur langue. Il se balade à cheval au milieu des armoises ; campe ici ou là avec les indiens ; se fait l’ami de shamans et participe à leurs chants de guérisons ; s’enquière de ce qu’ils appellent leurs damaagomes ou « poisons », sortes d’animaux totems – corbeaux, lézards voire poux ou morpions - qui n’en font parfois qu’à leur tête ; découvre leurs étranges jeux d’argents et leur mythes fondateurs (où il est question d’un Coyote et d’un Renard Argenté)…
Si ce livre était une phrase :
Dalilamdzi walilamdzi de’lamdzi seena seena
("L’aube jette une ombre je reviendrai je reviendrai")
Une image:
Des canyons, de hauts plateaux d’armoises et de genévriers, une nuit à la belle étoile.
Une sensation :
L’odeur d’un feu de camps, et l’air craquant de givre.
d'Alain Colléoc
Chanson bretonne, de J.M.G. Le Clézio
Pourquoi ce livre :
Parce qu’il résonne à mon oreille
Si ce livre était un mot ou une phrase :
Enfance
Quelle image vous inspire ce livre :
La liberté
Si ce livre était une sensation :
La faim
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MODE D'EMPLOI :
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- qui vous a ouvert l’horizon, l’imaginaire ;
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- Pourquoi ce livre ?
- Si ce livre était un mot ou une phrase ?
- Quelle image vous inspire ce livre ?
- Si ce livre était une sensation ?
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